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MessageSujet: Legends never die Legends never die EmptyVen 2 Fév - 11:41
Mars

“ What have I become, my sweetest friend?
Everyone I know goes away, in the end ”






Mars Donockley



103 012 ♂  dragon (mérovingien-royal) vagabond Argos magie rouge

Peau : blanche Taille : 6’2 Corpulence : bien musclé, mais sans trop de définition Cheveux :  longs, brun foncé Yeux : bruns Forme non-humaine : Un immense dragon exipode de 2 km de long, des ailes avec des membranes, une tête cornue, une petite crinière blanche. Signe(s) distinctif(s) : Il a des oreilles pointues. Il portait autrefois une barbe très, très longue.

∞ Caractère

Mars est très vieux. Son âge a ainsi eu un certain impact sur sa personnalité. Il paraît détaché de certains sujets, notamment la sexualité dont il parle comme s’il s’agissait du temps qu’il fait. Certains y voient une innocence, mais c’est une certaine sagesse. Cependant, l’âge de Mars ne l’a pas rendu froid. Mars est extrêmement sensible. Le malheur des autres le touche, et il veut toujours le bien de ses congénères. Il est rare que Mars déteste réellement quelqu’un. Il est poli, doux, très calme et honnête. Bref, c’est un garçon agréable, même s’il peut créer des malaises. Pourtant, Mars n’est pas que bonté. Il peut se montrer très cruel. Autant il adore ses proches, autant il serait prêt à tuer, sans regret ou hésitation, l’un d’eux si celui-ci deviendrait méchant, même s’il s’agit de son propre enfant. D’ailleurs, si le sacrifice d’un aimé innocent permettait de sauver des milliers d’inconnus, il le ferait aussi. Le plus grand défaut de Mars reste son avarice, et cette avarice concerne son or. Un vol de son trésor le rend extrêmement inconfortable. Il irait jusqu’à la vengeance violente pour récupérer ses possessions. Donner un morceau de celles-ci est donc un acte d’amour intense pour lui. Il valorise les dépenses minimes, la simplicité volontaire et l’auto-suffisance. La plupart des achats de plaisir, comme l’alcool, le répugne. Mars a aussi la mauvaise habitude de rapidement donner un enfant à une femme si celle-ci lui plaît. Il sait que c’est mal, mais c’est comme si son amour paternel était trop puissant pour qu’il arrive à combattre sa volonté lorsqu’il touche une aimée.

∞ Histoire

Au-delà de la montagne, plus loin encore que les frontières d’Argos, il y avait la limite de l’ancienne métropole de Draca. Avant la fin de l’empire, c’était Achterberg, capitale du marquis favori de Mérovée. Sáwolberend, qu’ils l’appelaient cet homme, chez les anges. Un nom aussi connu que son porteur était inconnu. Personnage historique secondaire, volatile, discret, il n’y a réellement rien chez celui qu’on allait jusqu’à surnommer le démon ascendant qui permettrait de connaître sa véritable importance. Rien, peut-être à part les cicatrices de sa capitale fantôme.

On avance à travers les ruines de poussière de ce qui avait été la maison d’autant de citoyens - c’est dire si eux avaient plus laissé leur place que leur seigneur! Il y a plus de milles siècles, les murs des décombres se tenaient droit debout, fiers. Il y a plus de milles siècles, la capitale fantôme était la capitale des esclaves de l’empire. Née dans la misère et disparue dans la même misère. Mais, parmi les femmes opprimées, il y en avait une qui avait été donnée au père de l’empereur, et elle donna à celui-ci un frère. Un roi au sang d’esclave. Un dragon au sang fae. Mars. Les rues de la vieille cité délabrée se rappellent encore des courses folles de l’enfant royale qui les frôlaient, des jeux de balles avec ses congénères faes, des corps sans vie de ceux qui n’auraient jamais vu leurs vingt ans. Les murs résonnent toujours des rires du prince. Achterbeg voulait lui offrir son cœur, à cet enfant royal, si sa présence en son sein signifiait qu’il la sauverait de sa détresse. Mars, les années passantes, se faisait plus distant. Il devenait plus roi qu’esclave. Il était le favori de l’empereur. Plus rares étaient les jours où il honorait la ville de sa présence, mais il finit par revenir, et quand il revint, il était marquis, et il avait décidé de faire de Achterbeg sa capitale.

Mérovée avait dit à Mars : « Chasse les esclaves, boute-les hors de ta cité! Les mortels ne méritent pas de respirer ton air. » Mars avait regardé Mérovée, souriant : « Mérovée, tu es peut-être mon frère, mais ces gens, ce sont mes neveux, mes fils, ce ne sont pas des esclaves, c’est ma famille. Et ils vivront sous mon toit. »

Il fit construire, au flanc de la montagne, un immense palais dont les portes étaient toujours ouvertes. Achterbeg. Au-delà de la montagne. C’est là qu’elle obtenu son nom, avant, elle était orpheline anonyme. Les habitations personnelles des hommes furent toutes rénovées pour des castels d’or, à leur force même, mais surtout à celle du marquis. Ensemble, ils bâtirent leur demeure à tous. Ceux au sang blacksmith – ils étaient nombreux – honorèrent leur frère dragon par une immense statue dorée de sa gloire. Mars acheta la citoyenneté de tous esclaves. Mérovée aurait refusé, mais il aimait son frère, il pouvait lui permettre un caprice. Mars les avait sauvés. Mars avait sauvé la ville. Il lui avait donné la beauté qu’elle méritait. Les matins, le premier soleil se levait à l’est, et chaque parcelle précieuse resplendissait aux rayons, couvrant les immenses jardins floraux de la ville, l’eau qui chutait du palais, de lumière, comme si l’éden existait sur terre. C’était la plus belle, la plus juste, la plus grande métropole de l’empire. Même les colombes y trouvaient refuge.

Mars chérissait sa ville, et la ville aimait son protecteur. À chaque fois qu’il entrait son paradis, elle lui chantait la bienvenue. Et il riait, car il ne voulait pas être acclamé. La ville était sa sœur, elle était une partie de lui, jamais il ne l’aurait laissé s’effondrer alors que lui s’élevait!

Et s’il tombait, elle tomberait avec lui.

Une bataille s’annonçait. Une bataille qui s’inscrivait dans la guerre des anges et des démons. Une guerre que Mars n’avait jamais supportée, dont il avait prévenu son frère de la portée, dont il avait averti son frère qu’il n’y prendrait jamais part, ce que Mérovée avait simplement ignoré – il n’avait pas besoin de son marquis pour écraser les troupes adverses! C’était jusqu’à ce que l’ennemi engorge ses rangs de Morgenstern, la puissance pure, et que sa force à elle devint peut-être dangereuse, mais surtout insultante. Mérovée avait besoin de soldats. Pas de chevaliers, pas de guerriers, mais des soldats qu’il pourrait lancer sous les feux de ses dragons, qui mourraient seulement pour affaiblir légèrement son antagoniste et lui rappeler que ses nombres étaient plus grands que les siens. Il avait besoin des esclaves qu’il avait vendus à son frère.

Mars était son vassal! Parmi ses nombreuses responsabilités, lui fournir des hommes était l’une des plus importantes! Il les voulait tous, des bambins aux vieillards! Mais Achterbeg et son protecteur refusaient d’envoyer leurs enfants à la mort. La peur courrait les rues. Mars ne laisserait jamais ses protégés mourir, non? Non. Mars n’avait pas envie de servir un combat qui n'était que sanglant, un combat né de l’ego de son frère et de rien d’autre, surtout si ça passait par des meurtres inutiles. Ça ne serait même pas du damage collatéral, ça serait un massacre!

C’est ainsi que Mars perdit son titre noble et que Mérovée, au lieu de lancer ses bêtes à raser son véritable ennemi, fit pleuvoir la mort sur la cité qui s’était opposée à son propre génocide.

Par désespoir, certains s’étaient alliés à leur tyran. Achterbeg vit alors ses fils se retourner contre leurs frères, ses filles, contre leurs sœurs. Des enfants de quatorze ans qui empilaient les têtes pour espérer que le despote accepte leur loyauté désespérée. Comme si, après leur rejet unanime, le seigneur les aurait épargnés!

Mérovée lançait l’assaut. Il hurlait : « CE SONT MES HOMMES, MARS! » Et moi je murmurais : « Mais ce sont mes enfants, Mérovée, ce ne sont pas des soldats, sous les coups des anges, ils vont mourir. C’est ma ville que tu vas tuer. » Leur sacrifice ne servait à rien, sinon à gonfler l’ego de mon frère, à lui permettre de forcer l’ennemi à tuer leurs protégés. Un but sadique. Un sadisme d’empereur. Il aurait fait suicider ses dragons sur le champ de bataille pour prouver à Japhed que les draconiens ne craignaient pas la mort. Que les anges déchus ne craignaient pas l’enfer. Mérovée lançait l’assaut. De ma ville ne restait plus que des cendres. Et mes larmes qui ne pouvaient pas éteindre les flammes. J’avais perdu l’amour de mon frère. J’avais perdu mon trésor.

Il est important de comprendre une chose : la trahison d’Achterbeg, elle n’avait pas causé la perte de Mérovée. C’est l’entêtement du souverain à punir le renégat qui le détruit. Parce que, alors qu’il aurait pu concentrer ses troupes à balayer le véritable ennemi, il les réduisit à un simple travail de balayage barbare! Et il se retrouva enfermé, pauvre roi.

Mars abandonna sa cité et, comme lui, elle devint sauvage. Mais les blessures ne cicatrisaient pas. Les cadavres ne se décomposaient pas. Les ruines en son sein, elles ne se reconstruisaient pas. Elles ne pouvaient pas se reconstruire – Achterbeg était marquée à vie par ce massacre. Jusqu’à ce que, lentement, la végétation reprenne le dessus sur le désastre. Elle devint sauvage. De nouveaux fils bestiaux vinrent trouver refuge dans sa jungle. Souvent, par rage envers son ancien marquis, des dragons l’incendiaient et réduisaient en poussière ce qui venait d’être construit. Ils volaient ses vivres, brutalisaient ses flancs fragiles, l’intimidaient. Mais, à chaque fois, la ville renaissait, plus forte encore. Elle ne se laissait plus abattre.

Chez les anges, je n’étais qu’un objet de propagande. Ils avaient voulu m’abattre aussi! Ma vie était leur échec. Alors, ils chantaient mon nom comme si j’étais l’un des leurs, mais ils me méprisaient en silence. Chez mes frères dragons, je n’étais qu’un traitre. Trop humain pour eux, pas assez pour mon ennemi. Pourtant, je n’avais jamais cherché à me faire adversaire de quiconque. Peut-être que c’est ça qui a causé leur haine. L’ennemi de mon ennemi est mon allié, mais je n’étais l’ennemi de personne, alors je n’avais pas d’alliés. Même au-dessus de la mer tempête, où je m’étais exilé, ils venaient à mon ventre, démons, et ils tentaient de me dévorer! Mais à chaque fois, je renaissais, plus fort encore. Je ne me laissais plus abattre.

Il y eut, finalement, une fois où deux reptiles survolaient la cité. L’un d’eux voulait la tuer. Il piqua, pilla, il s’apprêtait à être encore plus brutal, plus profanateur que les autres l’avaient été. Elle était puissante, Achterbeg, mais pas assez pour cet ennemi-là qui était beaucoup plus vieux qu’elle. L’un d’eux voulait la sauver. Il piqua à son tour, il ramassa l’agresseur, l’assassina probablement. Le nouvel homme s’appelait Phao. Et il était amoureux d’Achterbeg.

Horin m’avait sauvé.

Phao l’avait sauvée. Elle l’avait connu, ce mérovingien – il avait été aux côtés de Mérovée au combat, mais il n’avait pas pu sauver celui envers lequel il était loyal – lors de ses jeunes jours. Elle ne l’avait jamais réellement vu, cependant, et le voir habiter ses terres, c’était comme un réel inconnu qui s’appropriait son corps. Son nouveau seigneur était doux, patient, mais solitaire et possessif. Il fit reconstruire l’immense château, mais il ne toucha pas au village, et il chassait tous ceux qui osaient de trop près s’approcher des frontières. Elle était saine, protégée, mais elle n’était plus réellement elle-même sous sa juridiction. Il manquait d’hommes à sa charge. Les rues étaient trop vides, les maisons étaient encore ruinées.

J’aimais son repère, au nord du pays des naïades. J’aimais voir, à tous les jours, la vie naître sous la puissance de sa magie blanche. Bientôt, les murs de la caverne des glaces furent couverts de végétations, et sous ces arbres que personne n’avait jamais vu vivaient des animaux que personne ne connaîtrait jamais. J’étais sain, protégé, mais je n’étais plus réellement moi-même, dans ce lieu clos où je n’avais que lui comme compagnon.

- Est-ce que tu entends les oiseaux?
- Oui. 
- Qu’est-ce qu’ils disent?
- Ils chantent, Horin, ils piaillent, ce sont des oiseaux, des animaux…
- Ferme les yeux.
- …
- Est-ce que tu entends les oiseaux, Mars?
- Oui, Horin. Ils parlent comme des enfants…   


J’aimais les hommes! Mais Horin ne voulait pas l’entendre. C’est mon amour pour ses enfants abandonnés qui le poussa à s’éloigner de moi. Il détestait m’entendre parler des injustices qui courraient si Mérovée se retrouvait libéré à nouveau. Il méprisait que je puisse croire que Béandre n’avait jamais été plus en paix que maintenant, alors que son fils chéri – mon frère, ne savait-il pas que je l’aimais, moi aussi! – était sous verrous. Alors je me taisais. Parce que j’aimais Horin, et qu’il m’aimait aussi. Je craignais pertinemment que sa haine envers mon discours se retourne contre moi. Je me taisais, je le prenais contre moi, et on faisait l’amour, encore et encore, à chaque fois, pour se prouver qu’on n’avait pas déjà cessé de s’aimer… Le silence nous aurait sauvé, car nos gestes, ils étaient purs et amoureux. Mais il fallait que j’aie la parole. Et Horin détestait m’entendre parler. Il me détestait moi. Je m’enfuis avant de m’haïr de l’avoir éloigné de moi. J’avais perdu mon amant. J’avais perdu mon père.

 
Quand Mars revint finalement à Achterbeg, il vivait une peine d’amour. Il était seul. Quand il frôla son pied sur la pierre des rues, et que personne, pas un homme, ni un animal, ne vint accueillir son retour, il réalisa que sa ville aussi, elle était seule, même si elle avait un amant jaloux à sa tête. Elle l’aimait, ce mari, mais elle rêvait des jours où son cœur entier appartenait aux hommes. À chaque pas de Mars faisait à travers la forêt qui composait maintenant son architecture, elle sentait la liberté la regagner. Mars aussi, il se sentait un peu moins seul, à entendre furtivement les voix des enfants qui avaient habité la cité avec lui. Il lui semblait que, là, c’était l’allée où il avait fait ses premiers pas, et que là, c’était celle où lui et sa sœur sylvestre jouaient aux voleurs.

Mais elle n’était plus seule, Achterbeg, quand Mars avait gagné sa frontière, il y avait une autre présence qui avait décidé de s’y aventurer. Peut-être était-ce la vue d’un autre téméraire qui l’y avait poussée – personne n’aurait osé tenter la jalousie de Phao! – mais voilà, Mars n’était pas unique voyageur des ruines.

Parce que dans l’allée où Mars imitait, il y a plusieurs siècles de cela, un brigand, il y avait une véritable pilleuse.

Mars fut excessivement poli, mais ses talents sociaux laissaient à désirer – il était habitué à Horin depuis trop longtemps, il parlait comme s’il la connaissait depuis toujours, cette brigande, et sa crainte des inconnus, elle n’existait plus. Elle semblait bizarre, d’ailleurs, cette inconnue-là, elle ressemblait à la forme que prenaient les anges lorsqu’ils voulaient cacher leur grandeur, mais elle ne dégageait pas la pure magie blanche qu’ils avaient. Quelle drôle de créature. Achterbeg ne connaissait pas non plus ce nouvel animal, mais elle l’aimait! C’était une humaine. Pas une fae. Pas un ange, pas une bête, une humaine! Il arriva finalement que la créature – qui portait le prénom de Irene – lui dévoile le fait que Achterbeg appartenait à un dragon possessif du nom de Phao. Cela fit bouillir le sang de Mars. Sa ville, elle était à lui! C’était son trésor! Irene lui proposa de l’aider à récupérer sa propriété.

Ils passèrent une semaine à se monter un plan pour descendre l’animal, mais réellement, ils ne firent que se parler de leur vie. Nouveaux habitants d’Achterbeg, qu’ils étaient – ça lui avait manqué, à la ville, cette vie qui résonnait dans son cœur. Quand Mars lui avoua qu’il avait perdu sa virginité avec son géniteur, à plus de trois millénaires d’âge, elle éclata de rire.

- A handsome man like you can’t find a date? Is there something wrong with your dick?
- From what Horin told me, I can use my penis very well during intercourse.
- Man, you’re weird…


Ils se liguèrent contre Phao, qui, après autant d’années à dormir dans son or, avait oublié la saveur du combat. Les mouvements de Mars n’étaient pas réellement mieux, mais son corps se rappelait la survie. Son avantage restait donc net. Pourtant, le véritable héros de la bataille, c’était Irene. Magie noire d’une main, magie élémentaire de l’autre. Les deux dragons n’avaient jamais connu cela! Quel monstre pouvait être capable de maîtriser deux éléments aussi opposés? Une humaine.

- Well, pretty boy, I’ve beaten your dragon. I think I deserve my part of the share.

Elle tenait la tête décapitée de Phao comme un mérovingien aurait tenu la tête d’un humain! Une tueuse remarquable. Les esclaves d’Achterbeg étaient devenus des soldats qui pouvaient rester debout contre leurs maîtres tyranniques.

- Your part? This is my gold!

Je tombai alors amoureux de la petite esclave au sang de reine. De cette enfant qui aurait pu me tenir au sol, me trancher la gorge. Qui serait sortie victorieuse d’une lutte à mort contre moi, ancien marquis de l’Empereur!

Mais Achterbeg ne la laisserait pas partir avec une partie d’elle-même. Pas question de se laisser prendre par une voleuse alors que son légitime possesseur venait de la récupérer! Son marquis se lança alors contre l’ignoble, épée dorée à la main. Un coup de lame. Elle l’évitait. Un autre. Elle lui envoyait des rochers au visage. Elle le projetait sur les murs. Mais il tenait. Il arrivait, pour l’instant, à l’empêcher de partir avec son butin. Mais ses coups à elle commencèrent à être agressif, et elle finit par se ramasser au-dessus de lui, deux épées à la gorge de Mars, qui lui, était couché dans sa montagne d’or.

- Hey, handsome… Who’s gold is it now?
- Mine,
cracha-t-il.

Je la trouvais belle, ses cuisses autour de ma taille, la sueur du combat qui coulait de son front jusqu’entre ses seins. J’étais enragé, épuisé, complètement en extase devant ce corps de conquérante.

Elle l’embrassa doucement et se moqua :

- Well, sexy, that’s …
- A natural reaction, yes, you look beautiful.


La première fois que j’ai échangé une étreinte avec une femme, ce fut au milieu de mon trésor, sa lame à elle qui menaçait de me tuer si je tentais de la combattre à nouveau, ses longs cheveux roux qui roulaient jusqu’à mes cuisses, les pièces d’or qui s’enfonçait dans mes muscles. Et elle tentait de rire : « Your dad was right. »

Elle s’échappa avec son dû. En arriva alors une espèce de jeu, où Mars quittait, à chaque semaine environ, Achterbeg pour revenir, les mains pleines de l’or que la voleuse lui avait enlevé. Puis, Irene se faisait furtive dans la cité, et elle cambriolait plus que ce que Mars lui avait repris. Ce fut comme ça bien longtemps, mais un jour, les pas légers si connus de la brigande ne se firent plus entendre. Quand Mars finit par disparaître, cette fois, ce fut pendant neuf mois, et quand il revint, il avait Irene à son bras, et un jeune dragon blanc à son autre main.

Sigmund était bien différent de Mars. Quand il parvint à prendre forme humaine, il refusa de s’en départir. Achterbeg jamais n’eut un dragonnet qui volait à travers ses ruines, qui couraient entre ses rues, qui soufflaient les flammes sur le pavé. Ce fut un fils humain qui s’en appropria la demeure, un fils humain au sang de monstre.

Achterbeg, depuis le retour de Mars, se faisait cible de nombreux autres seigneurs. Phao avait été un terrifiant prédateur, Mars avait son passé de proie qui lui collait à la peau. Il ne pouvait pas la protéger aussi solidement que son précédent roi. Le marquis devait mettre toute son énergie à sa force militaire, milice dont il était le seul soldat, sa femme étant trop occupée avec l’enfant. Mais Achterbeg ne regrettait jamais la possession de Mars. La peur de peut-être se faire enlever à nouveau, elle pouvait l’endurer pour lui, même si ça lui coûtait les deux nouveaux enfants qui l’appelaient maison. Parce que Sigmund et Irene, ils méprisaient la virulence avec laquelle Mars contrôlait sa cité. Il ne pouvait pas se permettre de passer du temps avec eux, il était toujours au combat! Irene lui reprochait : « Let’s just move the fuck out. Forget the city! Forget the gold! Your son doesn’t want this life, and I don’t want it either! I’m sick of living in a damn war zone, Mars! Let’s live as humans! » Mais Mars ne voulait pas perdre son trésor, pas à nouveau.

Je l’aimais tellement, Irene, et Sigmund, je l’adorais. Ma femme, elle préféra rester à mes côtés jusqu’à sa mort, car elle était vieillissante, et elle n’avait jamais rien fait d’autre que voler de sa vie, à l’extérieur de ma palissade, elle craignait sa perte. Mes ennemis, ils l’auraient abattue pour m’enrager. Elle resta à mes côtés jusqu’à ma mort, même si, à son agonie, elle sanglota : « I’ve ruined my life. » Sigmund, quand sa mère fut défunte, il m’abandonna. Il ne voulut même pas me parler. Je pourrais dire que j’avais vu, dans son regard à lui, l’amour devenir haine, mais c’était faux : Sigmund ne m’avait jamais aimé. Il m’aurait trahi à mes frères pour venger Irene, si son dédain ne l’avait pas poussé à vouloir complètement oublier mon existence. J’avais perdu mon amour, et j’avais perdu mon fils le jour où il était né.

Il fallait croire qu’Achterbeg n’était pas faite pour héberger la vie. Ils finissaient tous par la fuir, et ceux qui ne fuyaient pas, on les enterrait dans son sol.

Le prochain visiteur qu’elle aurait, presque dix millénaires après, c’était un homme malin, mais il était excellent à cacher la pourriture qui sévissait en son âme, alors elle ne le remarqua pas. Elle se fit accueillante, au monstre, et Mars aussi, d’ailleurs. Il se présenta : « J’ai entendu dire que tu avais repris contrôle de ta ville, Mars, je voulais voir. – Qui es-tu? – Oh, pardonne-moi. Machiavel Lancastre. Je suis un dragon vagabond. » Il s’avérait que Machiavel avait l’âge de Mars, qu’il avait entendu parler de lui par Mérovée. Il ne précisa pas la nature de sa relation avec l’empereur, mais au ton qu’il empruntait, Mars jugea que ça avait été positif. Avec le recul, il doute même que Machiavel ait déjà rencontré son frère. Il mentait avec autant d’aisance qu’un Fergail le faisait, mais il n’avait pas l’intérêt politique des anges : il le faisait pour son propre amusement.

Machiavel était cependant charismatique et charmant, et Mars était naïf et charmé. C’était la dernière fois que je serais naïf. Il passa presque six mois à errer entre les murs de la ville, la polluant de ses fabulations empoisonnées. « Je suis allé au sud, pas le sud que tu connais, plus au sud que ça, oui. Là où les sylvestres contrôlent la lumière. Ils parlent un elfique cassé, là-bas. C’est adorable. Un hermoso lenguaje. » Dire que la ville avait été fière d’avoir un tel personnage dans ses rues! Dire que Mars était devenu son ami.

Après presqu’un an de parasitage, Machiavel s’excusa de leur relation. Il avait autre chose à faire, qu’il disait, d’autres paysages à explorer, d’autres rois à rencontrer, d’autres princes à charmer, mais il promit qu’il serait de retour.     

Un mois à peine s’écoula et Achterbeg accueillait une autre personne chez elle. C’était une femme, une tête-chaude, qui agissait telle la maraude qui avait volé le cœur du marquis plusieurs années auparavant. Elle était parfaite, absolument parfaite, tout ce qu’elle rêvait chez une dame. Elle se présentait princesse, d’un royaume voisin qui répugnait les dragons, et elle n’en pouvait plus de tant de racisme. Elle avait donc trouvé refuge à la ville.

Ce fut douloureux pour Mars, et la ville en souffrit beaucoup. Soyons donc bref : après trois mois d’amour inconditionnel pour cette déesse, elle s’avéra n’être que Machiavel qui, avec sa magie de change-peau, avait pris l’apparence d’une princesse qui existait réellement – Asami Landers – avait fait croire à Mars qu’il était cette personne, et voilà.

Mais, non seulement, il fallut que, avant cela, Machiavel le traîne jusqu’au château de la réelle princesse et que Mars lui prenne la main, la fasse tomber enceinte alors qu’il n’avait jamais, mais vraiment jamais adressé la parole à cette femme! C’est ainsi qu’il le découvrit, parce qu’elle le regarda, dégoûtée : « Qui es-tu? »

Il riait à mon visage : « Mars, tu croyais vraiment que la princesse d’un royaume voisin tomberait amoureuse de toi? » Peut-être avais-je été fou d’y croire, il avait raison. J’avais perdu mon amour. J’avais perdu un ami. Enfin, je ne les avais jamais réellement eus. Peu importe. Est-ce que ça changeait vraiment quelque chose?

Achterberg ne fut jamais la maison du cadet illégitime.

J’avais perdu cet enfant qui aurait dû être mien! J’appris plus tard qu’il avait été mis sous la garde d’un homme nommé Rune, qu’il allait par le nom de Karan – et je préférai ne pas m’en mêler. Quelques années après, je sus que ce père qui aurait dû être moi l’avait maudit en une bête sanguinaire. J’avais perdu mon enfant dans les mains d’un homme dont je rêvais désormais être la perte.

Mais elle ne perdit pas de temps à être la demeure d’une nouvelle héritière de son roi.

Ma petite-fille, l’enfant de Sigmund, mais je la considérais comme ma propre progéniture. Elle avait fui son père pour vivre comme une sauvage. Une étrange créature, qu’elle était – quelque chose qu’ils appelaient l’interspécisme, mais elle était aussi intersexuée; elle était une femelle au sang de mâle, une louve au sang de dragon, et elle se proclamait comme le dernier! Quand elle me rencontra, elle décida de vivre avec moi. Je me voyais en elle, cette métisse trop prise entre deux genres et deux espèces, mais elle n’était pas assez humaine pour moi. C’était une vraie bête, oui, qui tuait ses proies comme un animal et dormait sur la pierre. Je l’aimais, mais j’essayais d’être réaliste : elle ne pouvait pas vivre sa vie comme un dragon, elle serait dévorée! Je crois qu’elle ne m’a jamais réellement détesté, mais elle haïssait le regard de pitié que je posais sur elle, ces yeux qui voulaient dire : « Tu ne seras jamais ce que tu voudrais être, et ce que ta génétique t’a condamné à pouvoir frôler. » Alors, elle me quitta. J’avais perdu mon dernier enfant.

Un autre groupe d’amis. Des grands mercenaires, mais des animaux. On parla humains. Ils chantèrent les louanges d’une dictature bestiale. Ils portaient même le nom de Draca sous leur bannière! Et moi je n’étais pas d’accord. J’avais perdu mes compagnons.

Encore des amis. Peut-être une famille, cette fois. Elle avait des enfants, la mère, et je les aidais. Les dragons sont dangereux, Mars, trop proches de nous, tu vas attirer les chevaliers d’Argos. Va-t’en, fléau. J’avais perdu ma famille.

Quelqu’un pour briser ma solitude dans mon palais. Il finit par me hurler dessus, car il ne supportait plus mes défauts qu’il avait autrefois trouvé charmant. Je l’avais perdu.

Encore une résidante du palais, elle était pauvre, je voulais l’aider! Quand elle arrêta de m’aimer, elle vola une partie de mon trésor et s’enfuie. Je regrette encore ses râles de mort.  

Ils venaient, ils repartaient. Ça ne durait jamais. Ils finissaient toujours par me détester. L’amour, c’est éphémère. On finit toujours par tout perdre. Si ce n’est pas la mort qui nous sépare, c’est autre chose. Rien ne peut être éternel. J’envie les humains de mourir avant de connaître la haine qui naît dans le regard de ceux qu’ils aiment. C’est une agonie trop lente et douloureuse. Quoique, éventuellement, la douleur devint trop commune pour qu’elle fasse réellement mal.

Puis, il y eut la prostituée d’Argos.

Abby n’avait pas été comme les autres. Abby, elle avait rejeté le monde entier, comme le monde l’avait rejetée elle, dans la pauvreté et la misère. Elle détestait déjà l’entièreté des êtres vivants, alors qu’elle me haïsse moi en plus, ça ne changeait pas grand-chose. Sauf que, Abby, elle ne me détestait pas.

Je l’aimais terriblement, cette femme, j’aimais son sarcasme, son arrogance, son cynisme – son besoin d’être aimée. Je crois que c’est ça qui l’avait poussée à m’apprécier. Elle était habituée aux coups, à être abusée, presque violée. Elle n’avait jamais connu une caresse amicale. Elle finit donc par m’aimer aussi, même si elle n’aimait pas mon corps. Quand on faisait l’amour, elle riait : « I love you so much, but where are your boobs? » J’avais tenté de réduire nos interactions sexuelles, elle n’avait pas été contente. Elle aimait sentir mes mains sur son corps, qu’elle disait, elle aimait sentir l’honnêteté de mes sentiments, même si elle ne désirait pas mon sexe. Je m’en voulus de l’avoir mise enceinte. Elle le savait, et quand elle eut, après neuf mois de torture, Hector contre elle, elle pleura : « You know, Mars, you just.. you made my life so much better. I never thought I would be happy to live. » Elle murmura dans le cou de notre petit : « I never thought I’d love anyone. I love you. »

 Les chevaliers que ma dernière famille avait craints voulaient ma tête. Ils auraient pris celle de ma femme, celle de mon fils, aussi. Je ne les avais pas pris au sérieux, je me moquais d’eux – quelle bande d’imbéciles, de racistes qui pensaient pouvoir tuer un homme qui avait connu la naissance de leur premier ancêtre! – jusqu’à ce que je réalise que, s’ils ne pouvaient pas me tuer, moi, ils pouvaient utiliser ceux que j’aimais pour me faire tomber comme Japhed avait fait tomber Horin, le jour de l’an zéro.

Même quand je m’échappai de ses bras pour la sauver de l’ennemi, elle m’aimait. Même si tout était contre nous, elle m’aimait. Peut-être elle n’aurait jamais cessé de m’aimer. Il y avait quelque chose de profondément inhumain chez elle, malgré ça, il n’y avait rien de plus doux que les mots qu’elle me glissait ou les regards qu’elle portait à notre bébé. Mais elle est décédée dans les bras de notre enfant. Je pleure aujourd’hui encore sa mort. Je sais que j’aurais dû revenir, que j’aurais dû essayer. J’aurais dû la sauver. Mais je n’étais pas habitué, moi, quand les choses étaient terminées, à tenter de rallumer désespérément la braise! J’étais las d’aimer.  

J’avais perdu la femme de ma vie.

Je les perdais tous.

À la fin, il ne restait à Mars plus qu’Achterbeg et les fantômes de ses habitants.

Mais Achterbeg et Mars, ils n’étaient qu’un. C’était mirage de croire que son trésor était autre chose qu’une projection de son ego et de sa nostalgie du temps où les gens qu’il aimait, ils disparaissaient avant de le renier.

Mars était seul. Trop humain, mais pas assez à la fois.

Vous allez finir par me haïr, vous aussi.

∞ Aspect social

Mars est un vagabond beaucoup trop lié à Argos. C'est normal : sa soeur et ses deux frères sont pognés sous la montagne. Il est papa de trois enfants. Sigmund est le plus vieux, mais il n'y parle plus, Karan est le cadet, il n'y a jamais parlé, et Hector est le plus jeune - et il l'aime beaucoup même s'il a des graves problèmes mentaux. Il considère le jeune Kaäs comme son fils aussi. Il a deux petits-enfants, à ce qu'il sache. Il parle toutes les langues communes en plus du draconien, qui est sa langue maternelle, mais qui est une langue morte. Il possède la ville d'Achterberg et un immense trésor dans son sous-sol qu'il protège au péril de sa vie. Mars vit pauvrement malgré son or, parce que c'est un gros radin. Mars travaille activement à combattre les dragons. Il veut tuer Rhuas, enfermer Mérovée à nouveau et tenter de sauver Hervela, si c'est possible, sinon il voudrait qu'elle meure aussi.  


par humdrum sur ninetofivehelp
Mars
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MessageSujet: Re: Legends never die Legends never die EmptyLun 19 Fév - 20:39
Mia
Ur valeedaitede u sex obsessed person
Mia
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Citoyen
MessageSujet: Re: Legends never die Legends never die EmptyLun 19 Fév - 20:40
Hector
HAHAHAHA LOVE IT THX
Hector
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MessageSujet: Re: Legends never die Legends never die EmptyLun 19 Fév - 21:19
Lilvia
validé même si j’ai eu mal à la tête de lire l'histoire XD
Lilvia
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Voyageur
MessageSujet: Re: Legends never die Legends never die EmptyLun 19 Fév - 21:20
Hector
Je t'aime XD
Hector
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MessageSujet: Re: Legends never die Legends never die Empty
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